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Djumba de dorade

  • Ingrédients

une dorade rose de 1,2 kg

feuilles de bananier fraîches

purée de piment

un citron

sel

  • Recette

Écailler et vider le poisson. Le laver et le sécher soigneusement. Enlever la côte centrale des feuilles de bananier.

 

Étaler quatre ou cinq feuilles tressées en natte, et les tartiner d'un peu de purée de piment et de sel. Couper le poisson en tranches, et le poser reconstitué, y compris la tête, sur la natte de bananier. Ajouter sur la face supérieure du poisson un peu de purée de piment et de sel, et poser des tranches de citron sur toute la longueur.

 

Refermer les feuilles de bananier de façon à confectionner une papillote, que l'on ficelle (utiliser éventuellement du fil de fer fin) pour la maintenir fermée. Faire cuire sous la cendre pendant une petite heure.

 

Si la santé et le moral vous le permettent, il serait amusant de continuer le repas avec les "cinq pour cent" de ti-punch, avec des rondelles de citron, dont ont a accompagné les petits boudins et les acras de l'apéritif ou des entrées. Si le vin doit à tous prix être présent sur votre table, pas d'hésitation, le Morgon est curieusement, à mon goût, un bon compagnon du piment.

  • Duo de dorades

La dorade est un désopilant poisson qui vit entre deux eaux. La daurade par contre, vit entre deux zoos, et n'oublions pas la Désirade, entre deux autres.

 

L'os du dos est fondamental, lorsque la dorade souhaite s'allonger au repos au fond d'une rade, pour s'y dorer le duodénum. Nous traitons bien entendu ici de la rade d'eau, et non du radeau. Et si vous pensez que je radote, n'hésitez pas à me tourner le dos, pour aller au rade manger une dorade, en duo avec votre moitié. Mettez les bouchées doubles, et rideau !

 

Ainsi, nous avons une dorade qui fait dodo sur le dos au fond d'une rade d'eau. Nous voici bien avancés. Pourtant, c'est tout de même mieux que de disposer d'un merlan, qui se prend pour un merle lent allant en mer et parlant le verlan, ou que de se colleter avec un lieu de bon lieu qui chausse les bottes de sept lieues, et se voudrait le lieu commun des huit.

 

A propos de huit, j'ai connu une colonie d'huîtres de ce nombre, qui voyaient double et faisaient seize, soit le double-huître. Fortes de ce chiffre, elles entamèrent une partie de palet en doublette avec les palourdes voisines, qui ne pesèrent pas lourd lors de ce pugilat. Dans le même sable vivaient des coques, devenus folles à force de côtoyer des coques de bateau. Elles aussi, voyaient double, contaminées par les huit huîtres. Ce sont donc des obsessions de multicoques qu'elles avaient. Beaucoup s'enfuirent à deux sur une coquille de noix, à double cerneaux, comme un catamaran.

 

Il n'est pas hors de propos d'évoquer l'histoire de ce pied de couteau qui éprouva un dédoublement de la personnalité sur la table d'un grand restaurant. Il finit par se couper le pied avec le rebord tranchant de sa coquille, par crainte de se faire doubler par un manche de couteau en corne.

 

Nous voyons donc que le cas de la dorade, qui se dissimule parfois habilement sous le nom de daurade, n'est absolument pas un cas isolé de dédoublement. Beaucoup d'animaux marins utilisent des doublons qui leur servent de doublures, afin de mener en douce une double vie, ou les deux.

 
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