Sommaire des recettes   

 Copyright

Clams à la vapeur de saké

  • Ingrédients

trois clams par personne

poudre de raifort

poudre de gingembre

sauce de soja claire

saké

  • Recette

Laver très soigneusement les clams, et les mettre de côté. Mélanger une cuiller à soupe de sauce de soja claire (au besoin, la diluer d'un peu d'eau), à trois cuillers de saké. Ajouter une très petite pincée de poudre de raifort et autant de poudre de gingembre.

 

Se munir de deux couteaux. Placer les coquillages fermés au dessus d'une braise très vive. les retourner une fois ou trois. Dès qu'ils commencent à s'entrebâiller, les ouvrir totalement à l'aide des deux couteaux.

 

Verser dans chaque coquille une petite cuiller à café du mélange aromatique préparé à base de saké. Une variante consiste à utiliser du "mirin" que l'on trouve préparé d'avance dans les épiceries japonaises. Le "fin du fin" consisterait à proposer un assortiment confectionné avec les deux sauces.

 

Laisser cuire encore environ cinq minutes, selon la taille des coquilles. Se déguste nature, sans accompagnement d'aucune sorte.

Le problème avec le saké, c'est qu'il se suffit à lui-même. Toutefois, servir un gobelet de saké tiède avec ces clams serait rendre l'alcool trop dominant sur les coquillages. J'aurais tendance, si on ne peut vraiment pas supporter l'eau claire et fraîche, de m'arrêter sur un Graves blanc, franc et massif, qui serait comme un second plat à côté des coquillages.

  • Zoologie du clams

Le clams est un gros coquillage gentil qui vit dans la mer. Comme beaucoup de représentants de son espèce, il n'a pas de dents, ce qui explique que l'on peut le caresser sans risque d'être mordu par la sale bête. Il n'a pas non plus d'os, ce qui le rend plus pratique à plier ou à mâcher quand on l'a sorti de sa coquille.

 

Avant de parvenir au stade comestible sous lequel nous le rencontrons le plus souvent, le clams subit toute une métamorphose. Ne vous attendez pas à ce que je vous en parle, cet opuscule ne traitant que d'animaux de la classe des comestibles, catégorie des bons à manger.

 

Le clams est entré sous forme de verbe dans le langage courant. Quand on dit d'un individu qu'il est clamsé, c'est en quelque sorte qu'il est rentré dans sa coquille.

 

De même, lorsqu'il est question de clameur, cela date de la préhistoire. A cette époque, tel un ptérodactyle marin, le clams avait des dents. Lorsqu'il mordait un audacieux homme de Cro-Magnon se risquant à le caresser, (ou essayant de le sodomiser, les témoignages divergent), l'imprudent mordu poussait un cri que l'on prit l'habitude de nommer "clameur".

 

Le clams, tel un zèbre marin, ne peut être domestiqué, à la différence de la coquille Saint-Jacques, toujours très attachée à l'homme, comme cela est expliqué quelques pages avant. On peut seulement le dresser à rapporter les cailloux que l'on jette dans la mer pour faire des ricochets.

 

C'est alors un spectacle bien touchant que de voir le brave petit clams aller en trois années chercher la pierre, mettre six mois pour s'y attacher et vous la rapporter ventre à terre. Et dire que certains ne peuvent pas saké les clams, ça me dégoûte !

 
Sommaire Poissons Légumes Viandes Desserts E-mail