quatre
côtelettes de porc dans l'échine
huile
d'olive
quatre
épices
poivre
noir concassé
sauge
romarin
thym
origan
Faire
un mélange des herbes, la sauge devant nettement dominer, puis le thym.
Ajouter un peu de poivre noir concassé. Prévoir environ une cuiller à
soupe rase de chaque herbe pour quatre côtelettes, et donc, une
demie-cuiller à soupe de poivre.
Frotter
chaque côtelette avec du quatre épices, et les enduire d'huile. Les
saupoudrer de chaque côté avec environ le tiers du mélange d'herbes
et de poivre. Laisser reposer ainsi trente minutes.
Mettre
à griller, en saisissant bien la viande sur des braises vives. A chaque
fois que l'on retourne la viande, on la saupoudre d'un peu d'herbes de
Provence, jusqu'à épuisement de ces dernières. Les côtelettes
doivent être très grillées.
Les
herbes de Provence peuvent appeler les vins du cru, mais on passera un
meilleur moment avec du Fronsac, du Canon Fronsac, voire un coup de
blanc, un Chablis, ou plus humble, un Mâcon-Village. |
-
La
vérité sur les côtelettes
Une
idée bien ancrée veut que le Créateur se soit servi d'une côtelette
d'Adam pour fabriquer Ève. Une idée contre laquelle je m'insurge à
bloc.
D'abord,
il faudrait savoir à partir d'une côtelette de quel animal aurait
été créé Adam. J'ai quelques idées à ce sujet en voyant certains
de mes contemporains, mais j'hésite encore entre le singe et le porc,
sous réserve que Dieu n'ait pas utilisé la seule côtelette que
possédait la limace.
Ensuite,
il manquerait alors à l'homme une côtelette d'un côté, et si je
compte bien, ce n'est pas le cas. De plus, l'homme aurait tendance à se
tenir les côtelettes, pour cette raison qu'on continue longtemps
après, à "sentir" un membre amputé, et à vouloir le
toucher
Or,
si je ne m'abuse, l'homme a plus tendance à se gratter les orphelines
qu'à se tenir les côtelettes. De là à penser ce que je pense, il n'y
a qu'un petit bond que nous franchissons allègrement. Hop!
Enfin, la génétique nous a appris
que l'on ne peut pas obtenir un boudin femelle à partir d'une
côtelette mâle, et vice versa.
Laissons
donc à la côtelette sa seule vocation, c'est à dire support
obligatoire des herbes de Provence. En effet, saupoudrez votre compagne
d'herbes de Provence, après l'avoir éventuellement huilée, et vous
aurez la preuve définitive d'une aberrante traduction de la Bible :
D'abord,
il est clair qu'elle va protester, ce que ne ferait jamais une
côtelette. Ensuite, si vous émettez la prétention de la faire
griller, elle va carrément se mettre en colère. Or, faites-moi signe,
si vous rencontrez une côtelette énervée, capable de hurler quand on
la cuit, ce qui est notre droit.
Enfin,
essayez donc ensuite de la dévorer à belles dents, vous vous rendrez
immédiatement compte que la chair de la femme est filandreuse. Ce n'est
jamais le cas de la côtelette. Pour ce qui est des bas-morceaux, par
contre.... |