un
coquelet par personne
un
citron vert par coquelet
beurre
huile
d'arachide
poivre
blanc
sel
Cayenne
Couper
chaque citron, préalablement lavé, en quatre quartiers. Presser l'un
des quartiers à l'intérieur du coquelet; presser un second sur toute
la surface de la pièce. Récupérer dans un plat le jus de citron
excédentaire, et le mêler à un demi verre d'huile d'arachide.
Saupoudrer
généreusement les deux quartier pressés de sel et de piment de
Cayenne, et les placer dans le ventre du coquelet.
Embrocher
alors les pièces, et les ficeler sur la broche, en coinçant les deux
quartiers intacts entre chacune des cuisses et chacun des blancs. Saler,
poivrer, pimenter et enduire légèrement du mélange huile-citron.
Placer
devant un feu vertical, et faire cuire à braise moyenne, en enduisant
deux ou trois fois du mélange huile-citron.
Côtes-de-Bourg,
Saint-Joseph, Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Buzet, ne commettront pas de
faute de goût.
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Il
était une fois une poule qui pondit un oeuf au bord d'une rivière.
Tout de suite après, un renard la mangea, et l'œuf serait resté à la
merci des serpents qui s'en seraient régalés, sans l'intervention
d'une jeune canette, qui avait son nid, et autres commodités, dans les
parages. Elle
roula donc l'œuf de poule jusqu'au nid douillet, et le couva comme s'il
était sien. Erreur funeste! Maladresse terrible! Destin cruel!
Le
poussin naquit une journée avant les canetons. Les pattes et le bec de
son aîné intriguaient la canette : "Mais quel est donc ce vilain
petit canard ?" se demandait-elle in petto. Vilain, il l'était en
effet, ne cessant de donner des coups de bec pointu à ses frères de
lait qui se défendaient comme ils le pouvaient à grands revers de
palmes.
Il
se goinfrait de nourriture, prenait tout le nid, et mettait des fourmis
dans les plumes des canetons, une vraie calamité !
Puis
arriva le jour fatidique de la première baignade. Tous les canets et
les canettes s'élancèrent avec délectation dans l'élément liquide,
tandis que notre poussin, devenu coquelet, fut bien embêté. Il resta
sur la rive malgré les appels de sa mère adoptive. Bien entendu, tout
le monde se moqua de lui : "Hou ! Le vilain petit canard qui ne
sait pas nager !", ce qui redoubla son envie de donner des coups de
bec.
Survint
alors une fée qui aperçut le jeune coquelet, non point dépité, mais
vert de rage. "Que te vaut cette vêture de col-vert ?"
demanda-t-elle, sans rire. Le coquelet lui raconta ses malheurs
aquaphobes.
"Console
-toi", lui révéla la fée, "Tu n'es pas un vilain canard,
mais un coquelet!". L'autre n'en fut pas soulagé pour autant; il
voulait apprendre à nager, pour continuer à flanquer des coups de bec
aux canards. La fée attrapa donc un canard, le pluma, le vida, fit un
trou dans le dos, et le gonfla d'air. C'est ainsi que fut élaborée la
première bouée à tête de canard. |