Ainsi
que leur nom l'indique, les fruits de mer ont une existence sous-marine.
Il ne faut toutefois pas s'imaginer qu'il existerait dans les abysses de
grands vergers inondés, où des plongeurs récolteraient des fruits,
comme s'il s'agissait de pommes, de poires, ou de scoubidous.
La
pomme de mer diffère beaucoup de nos jolies reinettes, ou de nos
chères patates. Il s'agit en effet simplement d'un oursin chauve, que
l'on prend facilement pour une pomme, quand il se dissimule habilement
dans un bosquet de goémon. Avec ses piquants, on le nomme fréquemment
"châtaigne de mer".
La
poire de mer est également bien spécifique. Contrairement à sa
cousine terrestre, elle ne peut en aucun cas constituer une poire pour
la soif, c'est même tout le contraire qui se produit.
La
groseille à maquereau est une espèce intéressante. Il s'agit d'un
fruit de mer qui a opéré une mutation, pour devenir un fruit
terrestre. On se demande bien pourquoi, et comment, cela s'est fait. La
banane de mer est tout, sauf une banane. Il peut s'agir d'un sous-marin
de Liverpool, ou d'un lieu jaune qui tourne en rond.
Toutefois,
le seul fruit qui se soit réellement imposé à la vie maritime, c'est
la pêche. La pêche en mer est en effet devenue une véritable
industrie, qui nourrit une partie non négligeable de la planète.
Les
récoltants de pêches marines se nomment "les pêcheurs".
Vêtus le plus souvent de cirés jaunes et de bottes de caoutchouc, ils
s'en vont pour des courses lointaines, récolter les pêches dans des
filets.
Certains
les récoltent depuis les rivages. Ils utilisent pour cela de longues
tiges de bambou, les "gaules". On dit alors qu'ils gaulent les
pêches, comme leurs homologues terriens gaulent les noix. Ont dit aussi
qu'ils pêchent à la ligne, comme certains écrivaillons tirent à la
ligne.