coulemelles
ail
persil
huile
d'olive
gros
sel
Récolter
des coulemelles pas trop âgées, mais au chapeau bien ouvert et charnu.
Préparer un hachis composé d'un tiers d'ail et de deux tiers de
persil, et l'allonger d'huile d'olive.
Enlever
les pieds fibreux des champignons et n'en conserver que le chapeau, dont
on se contente d'essuyer le dessus si nécessaire.
Enduire
généreusement le côté "lamelles" du chapeau de la
préparation à l'ail et au persil, et saupoudrer d'un peu de gros sel.
Mettre
à cuire sur une braise soutenue, uniquement du côté
"lamelles". Le dessus du chapeau ne supporte en effet pas
l'exposition à la flamme. Il brûle tout de suite, rendant le
champignon immangeable.
Si
les coulemelles sont jeunes, l'ail pas trop grillé, et l'huile pas trop
abondante, c'est une des meilleures choses que je connaisse. La
coulemelle va très bien avec du Champagne rosé, bonne façon de se
remettre d'une épuisante récolte. Attention lors de la récolte à ne
pas confondre avec les coprins, parfois toxiques lorsqu'ils sont
consommés avec de l'alcool, ces crétins. C'est en particulier l'anneau
mobile (et délicieux cru) de la coulemelle qui permet de la
différencier. |
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La
capture de la coulemelle
Les
coulemelles se récoltent en des endroits variés. On en trouve dans les
sous-bois et aux lisières, mais il n'est pas rare d'en ramasser au bord
des chemins et des routes. La coulemelle est en effet un champignon
migrateur.
Il
ne passe que l'été et le début de l'automne dans nos futaies où il
se reproduit, repartant vers les pays chauds pour y passer l'hiver, et
être grillé avec des épices exotiques, le pauvre. La
cueillette est donc très saisonnière. Elle est également très
sportive.
Haute
sur patte, la coulemelle étend généreusement son large chapeau rond
pour profiter des trop rares rayons de soleil parvenant à franchir
l'épaisse ramure des forêts. C'est à ce moment qu'il faut en profiter
pour la capturer.
Quatre
méthodes existent, la première étant d'arriver par derrière et de
l'assommer d'un bon coup de bâton. Cette méthode, outre le fait que
nombre d'indécis ne parviennent pas à déterminer l'arrière de la
coulemelle, a également le tort de livrer le champignon très abîmé.
La
seconde méthode consiste à creuser des chausse-trappes dans la forêt.
Bien des efforts pour peu de résultats : Très souvent en effet on
capture des champignons vénéneux, au lieu de la coulemelle convoitée.
Le
lasso est la première méthode que je trouve satisfaisante. Elle
nécessite cependant une diabolique habileté pour s'emparer de ces
très vives créatures.
Encore
une fois, seule la ruse paye vraiment, comme nous le montre la
quatrième méthode. Il faut d'abord couper nombre de rameaux feuillus,
et se transformer en buisson ambulant. Ainsi, habilement dissimulé sous
la verte parure, il est aisé de s'approcher de la coulemelle, et de lui
sectionner le pied d'un coup de couteau rapide et précis. |