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Andouillettes au vin blanc

  • Ingrédients

quatre andouillettes

vin blanc non fruité

deux gros oignons

huile sel

  • Recette

Éplucher deux gros oignons, et les couper chacun en quatre grosses tranches. Les huiler légèrement, les saler, et les mettre à griller au dessus de braises pas trop vives.

 

Piquer régulièrement les andouillettes à l'aide d'un couteau pointu, et les disposer dans un plat creux. Faire chauffer un verre de vin banc de Sauvignon, le faire flamber, et le verser aussitôt sur les andouillettes que l'on retourne rapidement dans le plat.

 

Mettre les andouillettes à griller à côté des rondelles d'oignon, et servir l'ensemble dès que tout est bien grillé.

 

Il existe une variante, à la Béru, qui consiste à injecter du vin blanc directement dans l'andouillette avec une seringue. Je n'ai jamais tenté l'intervention...

 

Vous n'aurez sans doute pas le courage de chauffer un Puligny pour tremper vos andouillettes, un blanc de l'Auxerrois (Sauvignon de Saint-Bris) fera l'affaire, ou un Côteaux champenois blanc, surtout si l'andouillette est de Troyes. Par contre, il faut boire du Chablis ou du Puligny. Plus économiques, un Hermitage blanc, ou un très bon Beaujolais, comme le Chiroubles fera l'affaire, si l'on préfère le rouge.

  • Du bon usage des boyau

L'intestin a toujours tenu une place importante dans la vie des hommes. Leurs boyaux personnels, bien sur, mais également celui des autres espèces. Dès la préhistoire, on utilisa des boyaux d'élan pour faire des cordes d'arcs. Plus tard, ce furent des boyaux de chat qui furent tendus sur les instruments à cordes frottées.

 

C'est pourtant d'un point de vue gastronomique que le boyau, débarrassé de son contenu, trouva son apogée. D'abord vinrent les tripes, qui sont à la charcuterie ce que le puzzle est à la peinture. Le gras-double lyonnais n'est qu'une variété aggravée, mais qui reste délicieuse aussi.

 

En Provence, l'habitude naquit, avant la découverte des petits pots en verre à couvercle rouge, d'expédier les herbes aromatiques dans des petits paquets confectionnés avec des boyaux de mouton.

 

Un jour, par une malhabile manipulation, comme c'est souvent le cas pour les grandes découvertes, des paquets tombèrent dans une marmite de coulis de tomate en ébullition. L'histoire ne dit pas quel est le pervers qui a eu l'idée de rajouter des pieds d'agneau à la préparation, mais ainsi naquirent les pieds-paquets. Souvent, ils s'accompagnent de tord-boyaux.

 

En Bretagne, on avait pris l'habitude de ranger des petits boyaux remplis de sel dans des boyaux plus larges. Pour échapper à l'impitoyable Gabelle, on cachait ces réceptacles dans la cheminée, et c'est ainsi que l'on découvrit l'andouille. Un jour, l'un de ces trésors, à peine accroché, tomba dans les braises, et ce fut l'avènement de l'andouillette grillée. C'est d'autant plus remarquable que les bretons étaient exemptés de l'impôt sur le sel.

 

Les bergers des montagnes, partant en transhumance, avaient pour coutume de confectionner de petites poches de boyau pour contenir la viande hachée qui devait les ravitailler dans les hauteurs. C'était l'ancêtre du saucisson.

 

Un flan de récompense sera donné à qui m'expliquera le rapport entre la figue et la figateli, et entre le jésus lyonnais et Celui de Judée.

 
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